Le pronostic des maladies

Fidèle vecteur de la démarche médicale,
Qui comporte d’incontournables paliers,
Le pronostic en est aussi un pilier,
Adossé qu’il est au futur du malade,
Fait d’une gravité de différents stades,
De la bénignité à l’issue fatale.

 

En exergue dans le corpus hippocratique,
Car aussi important que le diagnostic,
Auquel il donne sens, essence et contenu,
Surtout dans son aspect dictant la retenue,
Le pronostic s’allie à la thanatophobie,
Dont la forme majeure rime avec folie.

 

Il moule l’évocation de la maladie,
Qu’on se garde de désigner par le vrai nom,
Lorsque la mort en balise le triste renom,
Ou lorsque des affres rythment sa mélodie.

 

Le fléau, la calamité et le haut mal,
Le mal sacré, le mal caduc et le grand mal,
La phtisie, la vérole, la tumeur et la gale,
Sont inspirés du pronostic de maladies,
Revêtant parfois l’allure d’épidémies,
Éludées ou déniées parce que graves,
Leur charge morbide étant sans entrave,
Avant la découverte de l’agent causal,
Et/ou du salvateur remède radical.

 

Véritable pancarte de l’affection,
Dont il établit le niveau de gravité,
Par la morbidité et la mortalité,
Le pronostic est le pivot du traitement,
Auquel il impose sa stratification,
Base de son emploi avec discernement.

 

Les critères servant de socle au pronostic,
Sont à analyser avec lucidité,
Car reposant sur des données statistiques,
Valables à l’échelle populationnelle,
Contestables à l’échelle individuelle,
Car soumises à la variabilité,
Qui échappe constamment au génie humain,
Parce que relevant avant tout du divin.

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