Avoir une maladie, être malade
Étroitement liée à la peur de la mort,
Qui de tout vivant est le plus redouté sort,
Quoique menant possiblement au paradis,
Est l’angoisse que suscite la maladie.
Avoir la maladie sans être malade,
Est le lot des affections silencieuses,
Initialement exemptes de douleur,
Procurant alors un bien-être trompeur,
Tout en menant leur œuvre démolisseuse,
Dans une cohabitation de façade.
Il en est ainsi du redoutable cancer,
Dont le silence donne raison à Descartes
En consacrant l’utilité de la douleur,
Qui, absente, se rend solidaire du malheur,
Qu’aide de plus l’aphasie de la pancarte,
L’ensemble agissant au début de concert.
Il en est aussi ainsi du diabète
Et de l’hypertension artérielle,
Qu’impactent le contenu de l’assiette,
La prédisposition et le culturel.
Tout souffrant a par contre une maladie,
Que permettent de détecter les symptômes,
Menant à la constitution de syndromes,
Et pliant le malade à leur mélodie.
La douleur reste le plus alertant signal,
Rendant le malade conscient de son mal,
Ouvrant la voie à une consultation,
Et au décryptage par des explorations.
S’avère indispensable le discernement,
A toutes les étapes du cheminement :
Le bien-portant peut être un malade,
Le silence des organes peut être malsain,
Le pronostic peut être faussement bénin,
Et le jugement l’œuvre d’une balade,
Vu que l’absence de preuve de maladie,
N’est pas la preuve d’absence de maladie.
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