Universalité et intemporalité de la théorie humorale
Présente de part et d’autre de l’Équateur,
Fut et demeure la théorie des humeurs,
Qui inaugura l’approche rationnelle,
Dans la genèse et le cours des maladies,
Au mépris du très dominant surnaturel,
Dont le règne sur la pensée fut sans répit.
Consacrée dans le corpus hippocratique,
En vogue dans la médecine antique,
Nourrie de l’équilibre de deux tétrades,
Dont dépend la santé du corps et de l’âme,
La thèse humorale, faussement en rade,
De l’abord rationnel, alluma la flamme.
Le sang, la lymphe, les biles jaune et noire,
Étaient les quatre humeurs identifiées ;
Le chaud, le froid, le sec et l’humide
Les qualités physiques répertoriées ;
La thèse afférente traversa l’Histoire,
Et ce, même en ses époques turpides.
Elle servit de socle à toute thérapie,
Justifia le plein recours aux vomitifs,
Ainsi qu’à la saignée et aux purgatifs,
Naguère et à présent avec répartie,
Pour extirper du corps les liquides nocifs,
Et guérir à travers son effet éversif.
La théorie est vivace en Afrique,
Où sont légion les scarifications,
Notamment celles à visée thérapeutique,
Classées volontiers dans les soins naturels,
Distinctes de celles parentales et rituelles,
Et menant par mégarde aux infections.
Par l’inspiration et l’étymologie,
La théorie enrichit le vocabulaire,
Dans divers champs, notamment la pathologie,
Par des expressions à présent séculaires.
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