Médecine et magie

Connus et reconnus à l’échelle planétaire,
Toutes cultures et tous continents confondus,
Les liens entre médecine et magie,
Récemment éclairés par la biologie,
Se sont étalés sur plusieurs millénaires,
De façon intime et quasi-continue.

De cause surnaturelle étaient les maladies,
L’abord métaphysique régnant en maître,
Tant pour les épidémies que les endémies,
Tant pour l’antique peste que pour la lèpre,
Chez les Grecs tout comme chez les Sumériens,
Chez les Romains comme chez les Égyptiens,
Tel relaté dans les classiques africains,
A l’instar de L’étrange destin de Wangrin.

Étaient évoquées diverses transgressions,
A l’égard de divinités et d’ancêtres,
Piliers de la magique conception,
Que des éclairés se chargeaient de transmettre.

Prêtres, sorciers et devins détenaient l’art,
Nantis tous du profil d’humains divinisés,
Dont les interventions servaient de rempart,
Et ce, même chez ceux sensés civilisés.

Maladie et mort étant dans l’esprit liées,
Sont un tandem laissant présager l’oraison ;
L’une pouvant être l’antichambre de l’autre,
L’affect surplombe en l’occurrence la raison ;
La magie étant de la foi un allié,
Elle demeure de la thérapie un apôtre.

Ainsi s’explique la survie des charlatans,
Celle des marchands de rêves et d’illusions,
Pouvant accroître la foi en la guérison,
Tel reconnu par la médecine d’antan,
Aujourd’hui consacré par l’effet placebo,
Condensé des facteurs psycho-collatéraux.