Santé et médecine (poème)
La santé, vaste et complexe domaine,
Aussi tentaculaire que sous tutelle,
Aussi inspiratrice qu’animatrice,
Tout aussi déroutante qu’ondoyante,
Est une préoccupation constante,
Dont les multiples graines germinatrices
Sont arrosées d’une sève plurielle,
Pour en assurer la croissance sereine.
Au rang des nombreux auteurs y contribuant,
Figurent l’hérédité, le cadre de vie,
La culture dans toutes ses dimensions,
Le statut hormonal, l’alimentation,
L’hygiène et les facteurs assainissant,
De même que l’accessibilité aux soins,
Qui prend en compte le plus reculé des coins,
Dont le lourd silence rend inexpressif l’avis.
A la kyrielle de facteurs y concourant,
Tant en nombre qu’en intensité débordants,
S’appose une démarche holistique,
Hostile à l’attitude narcissique,
Restreignant la santé à la médecine,
La médecine à la thérapeutique,
Et la thérapeutique aux médicaments,
Pour exalter du noble art les racines,
Dont la sève en élucide les ferments.
Régie par le diktat de l’irrationnel,
Durant sa tendre mais vieille enfance,
La médecine ouvrit son compteur de gloires,
Avec l’avènement des six glorieuses,
Prélude à sa fabuleuse histoire,
Frayée par Pasteur, Claude Bernard et Mendel,
Dont le génie scella l’acte de naissance
Du recul des théories ténébreuses.
L’art de soigner a ainsi plus évolué
Durant le siècle de l’Homo Sapiens,
Qu’au cours des trois derniers millénaires,
Cible qu’il fut des rayons de lumière
Projetés par le soleil de la science
Qui, par la technologie ainsi essaimée,
L’incite à l’addiction de se muer,
L’imprimé étant rapidement périmé.
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