L’impermanence (poème)
L’impermanence que caresse l’éphémérité,
Loyale consœur de la variabilité,
Est partout, pour tout et pour tous le sort commun,
Touchant tant au champ de l’inertie qu’aux humains,
Attribuant au seul changement la constance,
Avec pour guide le temps et la patience,
Et pour leçons le recul et la tempérance.
En témoignent les différents temps de l’histoire
Et ceux afférents à la longue préhistoire,
Tous de passage malgré leur profil millénaire,
Car obéissant au diktat de l’éphémère.
En est typique la formation des roches,
Métamorphiques, magmatiques ou sédentaires,
Ne s’opérant jamais de façon spontanée,
Mais résultant de composants rudimentaires,
Agencés brutalement ou de proche en proche,
Remontant alors à des milliers d’années.
Conséquence de la verticalisation
Qui précéda la sédentarisation,
La quadrupédie de nos lointains ancêtres
Qui apparurent sur l’africain continent,
Fit place à la bipédie de l’homo erectus,
Héritier direct de l’homo habilis,
Ascendant par étapes de l’homo sapiens,
Et enfin de l’homo sapiens sapiens
Dont nous sommes à ce jour les représentants,
Par l’évolution dont le temps est complice
Socle qu’il est du long défilé des êtres
Auxquels il a toujours accordé son quitus.
La fabuleuse aventure de la vie,
Fruit du hasard et de la nécessité,
Depuis l’ère de la chasse et de la cueillette,
Résulte de la fusion des gamètes,
Donnant naissance à l’œuf appelé à croître,
À travers la magie de la labilité,
Mère de métamorphoses imposant un suivi
Qu’assurent obstétricien et pédiatre.
La variabilité et le changement,
Les deux principales branches de l’impermanence,
Régentent le sort de l’inerte et du vivant,
Leur confèrent une communauté de destin,
Adossée à leur commune appartenance
A cette magique créature qu’est l’univers
Et dont ils constituent l’envers et le revers,
Dans un état perpétuellement mouvant,
Où le provisoire prime sur le définitif,
Le présent et le passé sur le prédictif,
Où la raison est secourue par l’instinct,
Le tout concourant au plein épanouissement.
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