Faiblesses de la force du cerveau humain (poème)
Sève nourricière de notre humanité,
Parce que servant de support à la pensée,
Que module en permanence l’affectivité
Et qu’expriment des mots composant des phrases,
Que le style soit solennel ou nanti d’emphase,
Le maître cerveau, fait de cellules agencées,
Fit d’emblée de nous une créature à part,
Mettant à genou vivipares et ovipares.
Son volume s’est accru au fil des millénaires,
Et sa masse doublée depuis l’Homo erectus,
En chœur avec la verticalisation,
Qui sonna le glas de la quadrupédie,
Arrima Homo sapiens et bipédie,
Balisa de l’homme la domination
Dont la trajectoire inconstamment linéaire,
Allie remarquablement force et astuce.
Par lui, l’homme, refusant de voir et de subir,
Invente, découvre, imagine et bâtit,
Engendrant des progrès dont parfois il pâtit,
Quoique lui permettant de se développer,
De flatter son égo, de rêver d’épopée,
Et de tous et de partout, se faire obéir.
L’illusion du divin dont est victime l’homme,
Humus de nombreux et dommageables écueils,
Alimenta tout en l’aiguisant son orgueil
A la tête d’un impérissable royaume,
Au grand mépris du concept de l’impermanence,
Vecteur aussi bien de la pensée bouddhique
Que de celle des religions abrahamiques
Et du lointain polythéisme précurseur,
Qui n’est pas toujours dépourvu de pertinence,
Tel qu’établi par les exégètes-connaisseurs.
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