Qu’ont-ils de particulier, ces gens d’exception ?
Ceux nantis d’aptitudes particulières,
Leur ayant procuré un confortable rang,
Source d’irritation de leurs concurrents,
Ont toujours suscité de l’admiration,
Généré diverses interrogations,
Et servi autant de modèles que de repères.
Au rang des capacités supposées innées,
Figurent divers concepts par eux incarnés,
Tels l’intelligence, le talent et le génie,
Tous imbriqués et malaisés à définir,
Leurs critères étant difficiles à établir,
Et le maître cerveau béni, leur colonie.
Très protéiformes sont leurs aptitudes,
Que n’explore qu’en partie l’école classique,
Misant sur les impératifs majoritaires,
Mais inadaptée aux cerveaux atypiques,
Remarquables par un fréquent grain de folie
Les assimilant à une anomalie,
Dont témoignent d’inattendues attitudes,
Qui secouent les standards parce que solitaires.
De cette singulière disposition,
Découle une fulgurance intellectuelle,
Balisant toute démarche conceptuelle,
Mise au service de l’art de comprendre,
Adossée à une intense soif d’apprendre,
Devoir aussi indispensable que sacré,
Qui fait fi de la compartimentation,
Que des murailles ont tenté de consacrer.
Se trouvent ainsi réunies et combinées,
Les exigences d’un succès intellectuel,
En prélude à celui professionnel,
Gardien diligent de la célébrité,
Qu’entretient un comportement dédié,
Empreint d’un détachement émotionnel.
De la vie de ces personnes d’exception,
Se dégagent des traits caractéristiques,
Liant le souffle à la transpiration,
A l’origine d’un résultat mythique.
Elles s’interdisent la procrastination,
En agissant toujours ici et maintenant
Et en excluant du temps les distractions,
Prenant la vie pour un fleuve en mouvement,
Le temps perdu l’étant définitivement.
Aidée de l’audace distendant le possible,
La détermination est impassible,
Seul digne d’intérêt, le fait contrôlable,
Objet d’acceptation, l’inévitable,
Qui de l’énergie, reste un parasite,
D’autant plus nocif qu’il est hétéroclite.
Le respect de soi s’adosse au compter sur soi,
Avec la résolution de rester soi,
Et de s’approprier son authenticité,
Parce que conscient de son unicité,
Et départi de toute validation,
Et de toute externe approbation.
Les défis sont mués en opportunités,
A travers le goût de l’effort magnifié,
Le distinguo entre le moyen et la fin,
Dont accouche l’esprit demeurant serein,
A l’abri de l’effet corrosif de l’aigreur
Et de l’effet anesthésiant de la peur,
Éclairé de tolérance et d’humilité,
Et couplé au cœur imbibé d’humanité.
Par la ténacité et le discernement
Sapant à la racine le renoncement,
L’essentiel se dissocie de l’accessoire,
L’objectif et la cible, de la trajectoire,
Un éclat solitaire, d’un exploit solidaire,
L’ancrage dans l’Histoire, de la gloire éphémère,
L’art d’écouter, de la faculté d’entendre,
Et le don, de la nécessité d’apprendre.
Le don et le génie, réels ou supposés,
Sont à enraciner et à fertiliser,
Pour servir de socle à une compétence,
Qui, jointe au comportement approprié,
Constitue le squelette de l’efficience,
Carburant d’une utilité consacrée,
Nourrissant un épanouissement personnel,
Et possiblement une œuvre immortelle.
Laisser un commentaire
Rejoindre la discussion?N’hésitez pas à contribuer !