La variabilité : de la biologie à la philosophie
Deux variabilités régissent le vivant :
La première est intra-individuelle,
Et la seconde inter-individuelle,
Corroborant l’aspect constant de l’inconstant,
Caractère essentiel de l’impermanence,
Qui à tout le cosmos imprime sa cadence.
L’individu est différent de lui-même,
Changeant à chaque instant de son existence,
Étant toujours soumis à l’influence du temps,
Dont est irréversible le flux permanent,
L’âge ainsi exempt de rigueur et de sens ;
De même qu’à celle de son environnement,
Aux données génératrices de dilemmes.
Les caractéristiques des différents âges,
Sur les plans organique et fonctionnel,
De la conception à l’échéance mortelle,
Sont issues d’incessants et subtils moulages,
Forgeant de l’individu son unicité,
Inséparable de son authenticité.
Sont rarement parfaitement symétriques,
Les organes régentés par la parité,
L’asymétrie rimant avec la normalité,
Le perçu opposé étant chimérique,
A l’instar des lignes de la paume des mains,
Des pieds, des gonades ainsi que des seins.
Le sein, étendard de la féminité,
Incarne ainsi la variabilité,
A la fois dans sa forme et dans son volume,
Tant au fil du temps chez la même femme,
Que dans ses propriétés non nourricières :
Esthétique, sexuelle et publicitaire.
La variabilité anatomique
N’a de pareil que celle physiologique,
Toutes les deux reflétant la pluralité,
Dont se prévaut du vivant la normalité,
A la fois dans sa composante animale,
Et dans son aussi fascinant champ végétal.
Variable est la perception des faits,
Entre personnes et par le même être,
En fonction du cadre et des contingences,
Dont on considère insuffisamment l’effet,
Le contexte non hissé au rang de maître,
Et le jugement dépourvu de pertinence.
Volatil peut aussi être le sentiment,
Modulé tant par des facteurs endogènes,
Que par des considérations exogènes,
Au point d’exiger de l’afférent sacrément,
De rester non seulement indissoluble,
Mais aussi de demeurer indestructible.
Bien qu’étant figés et irréversibles,
Car issus d’un passé non renouvelable,
Les faits qui servent de matière à histoire,
Alimentent un narratif aléatoire,
Influencé tant par l’époque et le vécu,
Que par l’intérêt de l’auteur et son perçu.
L’eau de la rivière, muable constamment,
Unidirectionnelle à l’instar du temps,
N’est pas reproductible à l’identique,
Tout comme deux signatures authentiques,
Issues de la main de la même personne,
Malgré la dextérité qui les façonne.
Le cosmos subit un éternel changement,
Dont sont caractéristiques des étapes,
Dont est inhérent le développement,
Dont est souvent inconscient l’individu,
Dont de l’esprit l’éphémérité échappe,
Parce qu’imbibé du rêve de l’absolu.
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