La dépendance

Le chameau, impactant la vie dans le désert,
A permis l’élaboration de critères,
Classant les hommes en trois catégories :
Ceux qui ne peuvent pas encore monter le chameau,
Ceux qui sont capables de monter le chameau,
Et ceux qui ne peuvent plus monter le chameau.
Ceci correspond aux trois âges de la vie
Dont l’impact reconnu est objet de culte :
Le premier couvrant l’enfance et l’adolescence,
Le second correspondant à l’âge adulte,
Et le troisième âge à la sénescence.

 

L’âge est à la base de la dépendance,
Un impératif d’une logique évidence,
Des enfants ainsi que des personnes âgées
A l’égard des adultes en activité.
Le taux afférent ne doit pas franchir un seuil,
Pour préserver l’équilibre de tout écueil.

 

A cette dépendance sous diktat naturel,
Satellite de données physiologiques,
S’allie celle sous diktat sociologique,
Satellite par mégarde de deux vertus,
De portée immuablement universelle :
L’entraide que génère la solidarité,
Et le don, emblème de la générosité,
Tous concourant au bien-être du prochain,
A travers l’humanisme par eux revêtu,
Devant lui permettre de s’en passer demain.

 

Le détournement d’objectif de ces vertus
Erode le sens de responsabilité,
Favorise l’atrophie du compter sur soi,
Consacre le statut d’éternel assisté,
Sert de fondement au renoncement à soi,
Pour faire de la résignation un statut.

 

La dépendance d’origine coloniale
Entre peuples dominés et dominateurs,
Ceux-ci s’arrogeant un droit civilisateur,
Trouve son ancrage dans son versant mental,
Avec pour amarre le cordon ombilical,
Qui maintient les acteurs dans une posture,
Dans un monde où se diversifie l’imposture,
Au mépris du parallélisme des formes,
Altérant le fond de toutes les réformes.

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