Être apprenant
Au rang des offenses frisant le mal capital,
Figurent la mise en veilleuse du cerveau,
La mise au placard de ce précieux organe,
Relevant autant du sacré que du profane,
Par lequel l’Homme moule et module la nature ;
La sous-exploitation du tissu cérébral,
Par lequel il dame le pion aux créatures,
Car hissé à un inaccessible niveau ;
L’étroit caractère de son évaluation,
Par lequel sont ignorées des dispositions,
Arbitrairement objet de ses restrictions.
Sont à éviter sa mise en jachère,
L’érosion de l’estime de soi y concourant,
Les propos humiliant y contribuant,
L’anesthésie de l’effort y participant,
L’allergie à la ténacité y menant,
L’étroitesse de la vision y collaborant,
Le tout par l’adhésion au terre-à-terre.
Sont au contraire à vivement encourager,
L’enrichissement né d’un savoir partagé,
La sacralité de l’alliance cœur-cerveau,
Le culte du savoir, du berceau au tombeau,
Qu’adoube le fort engagement des acteurs
Et qu’illustrent des exemples de dur labeur,
L’éclosion des talents de chaque apprenant,
La valorisation venant de l’encadrant,
L’éveil dans l’océan des questionnements,
L’éloge de la diversité des esprits,
Certains par leur atypie désavantagés,
Mais tous d’une utile mission investis.
Essentiels sont le primaire et le secondaire,
Servant d’ancrage effectif aux humanités,
De sève nourricière aux généralités,
De vivier aux savoirs universitaires,
De socle à l’abord décompartimenté,
De fumier aux futures spécialités,
Et de fondamentaux issus des matières,
Soumises à un traitement égalitaire.
Le savoir ainsi hissé au rang du sacré,
Répond au besoin fondamental d’apprendre,
Avec en amont le souci de comprendre,
Mais aussi à celui plus noble de s’instruire,
Par le temps et les efforts à lui consacrés,
Pour alimenter le désir de conquérir.

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