Alimentation et santé (poème)

Longtemps suspecté par nos lointains ancêtres,

Rompus à la chasse et aux travaux champêtres,

D’abord nomades durant le Paléolithique,

Avant d’être sédentaires au Néolithique,

L’impact sur la santé de l’alimentation,

Revêt de très nombreuses illustrations.

 

De la faible teneur en graisses du gibier,

Et de celle forte en fibres des végétaux,

Était faite la ration alimentaire,

Dont l’effet du feu renforça le vivier,

Qui avait cours avant l’âge des métaux,

Qu’il affecta de son allure rudimentaire.

 

En bonne place du cadre pathologique,

Figuraient carences et intoxications,

Notamment celles relatives aux vitamines,

Dont accouchaient de fortuites guerres et famines,

Mettant à genoux nos très lointains ascendants,

Aux décès rattachés à la métaphysique,

Aux soins faisant appel à l’observation,

Dont tirèrent partie leurs médiévaux descendants.

 

Faisant fi de l’ordonnance de Grégoire Le Grand

Et de tous les appels à la sobriété,

Lancés par diverses spiritualités,

Les médiévaux se donnèrent à cœur joie,

Ouvrant le bal des maladies de la pléthore,

Dont celle hissée au rang de maladie du roi,

Parce qu’affectant surtout le cercle des grands,

Servira aux autres maladies de mentor.

 

Mieux connu et de plus en plus grandissant,

Le lot des maux qu’induit l’alimentation,

Est l’objet de vives préoccupations,

Tant chez les vulnérables que chez les puissants.

 

La découverte des microbes par Pasteur,

Les progrès de la recherche fondamentale,

Et les données de l’épidémiologie,

Ont alimenté une avancée majeure,

Éclairé du manger l’épistémologie,

Pour terrasser des maladies naguère fatales.

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