Santé et développement

Moteur incontesté du développement,
Bien qu’à tort perçue comme budgétivore,
Par ceux ayant des chiffres l’art du maniement,
Et quoiqu’incarnant le plus précieux trésor,
La santé est un objectif intemporel,
Dont est reconnue la portée universelle.

 

Elle est la sœur jumelle du développement,
Qu’elle conditionne mais dont elle se nourrit,
Les deux régis par un unique mouvement,
Pouvant alimenter de sérieux soucis,
Ou concourir à relever divers défis,
Par le recul ou la flambée de maladies.

 

Vieux ferment de l’inaction médicale,
Infiltrant la pensée durant des millénaires,
Tout aussi disséminée que tentaculaire,
Fut la conception métaphysique du mal,
Basée sur son origine surnaturelle,
Que fissura la démarche rationnelle.

 

Le mal a parfois été pris pour un bien,
Par des thèses plus tard remises en cause,
Telle l’hématurie de la bilharziose,
Symbole de virilité chez des Anciens,
L’expert ne sachant que les acquis de son temps,
Et le savoir soumis au changement constant.

 

L’aura de la toilette sèche fut royale,
L’eau considérée comme vectrice de maux,
De même que la soignée et les purgatifs,
Et l’interminable lignée des vomitifs,
Notamment en cas de troubles abdominaux,
Avec pour socle la théorie humorale.

 

Agissent en chœur contre la démographie,
Les guerres, les catastrophes et les maladies,
Surtout celles charriées par l’insalubrité,
Qui ne jure souvent que par la pauvreté,
Qui des diverses maladies dresse le contour,
De la plus haute Antiquité à nos jours.

 

En témoignent la peste et le choléra,
La tuberculose et la malaria,
La fièvre typhoïde et la lèpre,
Et bien d’autres maladies transmissibles,
La plupart par l’hygiène évitables,
Toutes servant au retard de baromètre.

 

Interdépendantes sont les relations,
Entre la santé et le développement,
Aux évolutions étroitement corrélées,
Aussi bien dans l’espace que dans le temps,
Tant à l’échelle des entités que des maillons,
Tant lors de gap qu’en cas de similarité.

 

Au mode de vie est soumise la santé
En outre par le cadre de vie allaitée
Du nomadisme à l’urbanisation
En passant par la sédentarisation,
Tant sur l’aspect épidémiologique
Que dans la démarche étiologique.

 

À la santé est rattaché un objectif,
L’un de ceux du développement durable,
Auxquels elle reste étroitement connectée,
Ses contours marqués du sceau de porosité,
En phase avec son abord immuable,
Que le bon sens a toujours voulu exhaustif.

 

Dans son abord et dans sa définition,
Dans ses piliers et dans sa construction,
La santé, tout comme le développement
Dont elle est à la fois la fille et la mère,
Est aussi complexe que tentaculaire,
Leur union étant l’objet d’un sacrément,
Visant non le produit national brut,
Mais l’holistique bonheur national brut.

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