La vie est brève, profitons-en

Au rang des indicateurs jugés pertinents,
Figure en bonne place l’espérance de vie,
Censée incarner sur terre la durée de vie,
Dont est ardemment souhaité l’allongement,
Comme palliatif de la finitude,
En tout temps et sous toutes les latitudes.

 

D’une vingtaine d’années à la Préhistoire,
Et d’une quarantaine lors des Lumières,
Cette espérance n’a cessé de s’allonger,
La soif en la matière jamais épongée,
En phase avec les quatre temps de l’Histoire,
Quoiqu’à travers le globe inégalitaire.

 

Á cet aspect avant tout quantitatif,
Servant aux pays de critère de classement,
A été adjoint un abord qualitatif,
Axé sur le personnel accomplissement,
Qui de la vie est l’une des finalités,
Et qui s’abreuve de l’immatérialité.

 

Est ainsi permanente une rallonge,
Sur une existence au profil d’un songe,
La brièveté caractérisant la vie,
L’irréversibilité absolue, le temps,
L’emprise sur les évènements, le présent,
Et l’éclosion de talents, l’instinct de survie.

 

Vains sont les regrets focalisés sur le passé,
Qui est hors de portée car pour toujours figé ;
Vaine est l’angoisse que suscite le futur,
Dont seul le présent peut mouler l’architecture ;
Déterminant est le focus sur le présent,
Porteur de résultats tangibles et probants.

 

Aigu doit être le sens de discernement,
Forgé courageusement et patiemment,
Démarquant le contrôlable sous dépendance,
De son antonyme objet d’acceptance,
Ce diagnostic générant un gain de temps,
Au service d’un mieux-être grandissant.

 

La valorisation du respect de soi,
Est indissociable du compter sur soi,
Ainsi que l’unicité de l’authenticité,
Soutenant d’être reprouvé en restant soi,
Plutôt que de satisfaire par conformité,
Au nom de la validation externe,
Assimilée à tort à une lanterne.

 

Exploiter son potentiel est un devoir,
Tout en exigeant plus de soi que d’autrui,
Afin de parer à de promesses illusoires,
Et d’éviter tout protecteur parapluie,
Devenant ainsi apte à lever le front,
Pour nourrir l’aptitude à laver l’affront.

 

Tout du cosmos obéit à l’impermanence,
La matière inerte comme le vivant,
Comme l’attestent la dérive des continents,
Et les différentes phases de la croissance,
De la vie intra-utérine au tombeau,
En passant par l’insouciance du berceau.

 

L’accomplissement passe par le détachement,
Car hautement corrosif est l’attachement ;
Par la maîtrise des émotions primaires,
Au premier rang desquelles figure la colère ;
Et par la gratitude tirée des acquis,
Polluée par des attentes inassouvies.

 

Incarnés par la pensée gréco-romaine,
Et emblématique de celle africaine,
Sont ces principes stoïciens millénaires,
Dont sont bien truffées les Saintes Écritures
Et la spiritualité orientale,
Dont ils constituent de la morale l’ossature,
Servant de socle au bien-être mental,
Quête inoxydable de toutes les ères.

 

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