Être adulte

Remède palliant l’inévitable fin,

Revêtant une forme de pérennité,

Dédiée qu’elle est à la continuité,

La fécondité lie à l’ancêtre lointain,

Par l’hérédité, d’origine naturelle,

Et par l’éducation, d’essence culturelle.

L’hérédité se joint à l’éducation,

Dans une symbiose indissoluble,

Rendue au chevet d’une maturation,

Pour ériger un adulte responsable,

Capable de voler de ses propres ailes,

Sans un constant recours à une tutelle.

Tel est le socle du développement,

Qui nourrit le rêve de tous les parents,

Et allie le sens de responsabilité

À la sage et humaine maturité,

Pour prévenir du gros bébé andropausé,

Et de la petite fille ménopausée.

Doit aller de pair avec la biologie,

Qui assure la croissance de l’individu,

Par le développement de ses organes,

Sa maturité née de la psychologie,

Reposant sur un détachement assidu,

Par le décryptage du monde profane.

Nette doit être la rupture du cordon,

De l’ombilic et du familial cocon,

L’individu adulte devant s’assumer,

Étant le plus concerné par son devenir,

Prompt ses responsabilités à assumer,

Et à ses multiples besoins à subvenir.

Est ainsi déterminant le compter sur soi,

Générant le respect et l’estime de soi,

Ainsi que la forte exigence envers soi,

Par la prise en compte de son unicité,

Laissant éclore ses potentialités,

Dont il faut absolument avoir conscience,

Étant garantes d’une vraie indépendance.

On se bâtit ainsi par soi en restant soi,

Par l’attachement à son authenticité,

A travers une démarche endogène,

Se distanciant des fardeaux exogènes,

Exempte de quête de validation,

Débarrassée du souci d’approbation,

Distinguant les moyens de la finalité,

Et empreinte d’une ardente foi en soi.

Sont une menace au statut d’adulte,

L’usage sans fin du chapelet de plaintes,

La pérennité du cordon ombilical,

L’enfermement dans l’armure familiale,

Le déni du sevrage par attachement,

L’infantilisation par enchantement,

La quête d’un bouc émissaire en cas d’échec,

Et l’irresponsabilité qui va avec.